Des efforts citoyens remarquables pour éviter l’enfouissement des matières organiques

Michel Lagacé, Président de la SÉMER
Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (SÉMER)

Rivière-du-Loup, le 16 novembre 2020 - Le conseil d’administration de la SÉMER tient à souligner la contribution significative des citoyens en ce qui a trait au détournement des matières organiques de l’enfouissement. En effet, au 31 octobre 2020, près de 13 000 tonnes de matières organiques ont été reçues à l’usine de biométhanisation pour l’ensemble de leurs clients, ce qui représente une augmentation de 32,5 % comparativement à 2019.

Un gain économique et environnemental

Michel Lagacé, président du conseil d’administration de la SÉMER et préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, précise que « cette augmentation représente un gain très important en lien avec les changements climatiques et les efforts des citoyens qui sont consentis pour améliorer la qualité de notre environnement. Par exemple, dans la MRC de Rivière-du-Loup, c’est 7 300 tonnes qui ont été acheminées à l’usine de biométhanisation pour la période de janvier à octobre 2020. Cette quantité de matière organique, détournée de l’enfouissement, a permis d’éviter l’émission de gaz à effet de serre équivalent à près de 20 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère. »

« De plus, ces 7 300 tonnes de matières organiques auraient coûté, aux citoyens, 821 323 $ si elles avaient été enfouies, comparativement à un coût de 350 000 $ avec la tarification actuelle. Cette tarification, actuellement à 10 $ par citoyen, se compare avantageusement à celles observées ailleurs avec le traitement de biométhanisation qui sont de l’ordre de 20 $ par citoyen. D’autant plus que les municipalités reçoivent des redevances gouvernementales en fonction de la quantité de matières putrescibles détournées de l’enfouissement. », nous explique Michel Lagacé. Ainsi, la tarification 2021, établie à 12 $ par citoyen, se veut une augmentation de 3,8 sous par semaine.

Soulignons qu’en 2020, c’est 11 % du tonnage qui a été détourné vers l’enfouissement, soit pour des causes de matières non traitables par la biométhanisation, l’indisponibilité de la main-d’œuvre ou l’entretien des équipements. Ce taux de rejet se compare avantageusement avec ceux des matières traitées par les centres de tri.

Le conseil d’administration encourage les citoyens à poursuivre leurs efforts afin que nous puissions atteindre, d’ici la fin de l’année, 21 000 tonnes de matières organiques traitées. Ce qui représentera l’équivalent d’élimination en CO2 de 13 650 voitures parcourant chacune 20 000 kilomètres par année. Le conseil tient aussi à rappeler que la démarche de conception des plans d’ingénierie est lancée pour permettre d’assurer, à terme, les obligations financières de la SÉMER.

Une campagne de sensibilisation qui génère des retombées!

« En terminant, nous profitons de cette tribune pour remercier les médias du milieu pour leur soutien aux différentes campagnes de sensibilisation, notamment la campagne Mon bac brun, ma solution d’avenir. Sans leur précieuse contribution et celle des citoyens des MRC de Kamouraska, de Rivière-du-Loup, des Basques, de La Mitis et de La Matapédia, nous n’aurions pu atteindre ces très bons résultats concernant les matières organiques traitées! », précise le président de la SÉMER.