Rivière-du-Loup, 19 mars 2019 - La Ville de Rivière-du-Loup, la MRC de Rivière-du-Loup, la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (SÉMER) et Énergir annoncent la signature d’un contrat lié à la production et la vente de gaz naturel renouvelable (GNR). De fait, les représentants de la SÉMER et d’Énergir ont signé un contrat d’achat-vente du GNR selon le tarif de rachat garanti, de même qu’un contrat pour la construction des actifs nécessaires à l’injection de GNR dans le réseau d’Énergir. Pour ce faire, l’usine de biométhanisation passera du mode gaz liquéfié au gaz comprimé, afin de tirer profit de toutes les perspectives du marché.
Pour M. Michel Lagacé, président de la SÉMER, « il s’agit d’une entente qui, sur le plan financier et stratégique, est extrêmement positive pour l’avenir de l’usine, la SÉMER, l’ensemble des partenaires et, au premier chef donc, les citoyens. Elle assure des revenus et, donc, des retombées concrètes pour la région, d’où notre grande satisfaction au terme de la présentation d’aujourd’hui. Notre usine fonctionne, elle fonctionnera pour longtemps et nous en vivrons les bienfaits, tant sur les plans environnemental qu’économique. »
Pour Étienne Champagne, vice-président, Projets majeurs et développement des marchés émergents chez Énergir, le « marché du gaz naturel renouvelable est fort prometteur et nous notons un réel engouement de notre clientèle pour cette énergie qui contribuera concrètement à la transition énergétique du Québec. Dans le contexte énergétique actuel, la SÉMER a fait preuve d’une grande agilité, et ce virage sera grandement bénéfique pour les parties impliquées dans le projet. »
Ainsi, Énergir achètera à la SÉMER la totalité du gaz naturel renouvelable produit par l’usine de biométhanisation sur le site de Rivière-du-Loup au coût de 18,40 $ par gigajoule, en fonction d’une capacité de production de 3 600 000 m3/an, un potentiel de revenus de 2,5 millions $ annuellement. Du même souffle, les services d’Énergir sont requis pour injecter du gaz naturel dans son réseau. Ces contrats demeureront en vigueur pour une période de 20 ans. Afin de permettre la concrétisation des opérations, tant Énergir que la SÉMER s’engagent à construire, entretenir et opérer les conduites, infrastructures, bâtiments et équipements requis pour la production, la livraison et la réception du gaz naturel, chacun selon leurs actifs respectifs. Des investissements de l’ordre de 2,3 millions $ sont prévus à l’usine de biométhanisation.
Le point, en direct
Les partenaires ont profité de l’occasion pour faire le point sur l’usine de biométhanisation et l’ensemble du dossier du gaz naturel afin de répondre, en direct à la télévision (MAtv) et sur le web, à toutes les questions portant sur ce projet novateur de développement durable.
Pour l’essentiel, il faut rappeler que l’usine est parfaitement opérationnelle et produit, effectivement, du biogaz, ayant même atteint et dépassé en 2018 le seuil d’un million de mètres cubes produits sur une année. « Pour dire les choses clairement, l’usine fait le travail, explique Michel Lagacé, président de la SÉMER. Il faut réaliser que nous sommes ici dans l’innovation pure. Nous sommes les seuls à traiter les matières organiques et le gaz émanant du lieu d’enfouissement technique (LET) en un seul et même lieu, les premiers à combiner la biométhanisation et le raffinage de biogaz. On y intègre quatre procédés complexes, ce qui est unique au monde! Ça nécessite donc de l’investissement et de la patience. Mais, c’est un succès que nous sommes en train de bâtir, et non le contraire. »
Reconnaissant les défis liés à la liquéfaction, les partenaires insistent sur les efforts qui sont déployés afin de réaliser cette prouesse technologique. Pour le trésorier de la SÉMER, M. Jacques Poulin, « il est important de préciser, encore une fois, que les citoyens ne paient pas un sou pour combler le déficit d’opération de 100 000 $ qu’on enregistre pour le moment, mensuellement. Par contre, avec l’annonce faite aujourd’hui, nous sommes assurément promis à des résultats financiers qui seront désormais positifs. »
Pour la suite, la mairesse de Rivière-du-Loup, Mme Sylvie Vignet, insiste sur l’importance de la mobilisation régionale. « L’heure des discours négatifs est passée. C’est derrière nous. À partir de maintenant, la rentabilité est à l’ordre du jour. Il faut se mobiliser, toutes les municipalités partenaires de la région, il faut contribuer activement à la collecte des matières organiques. On sait à quel point c’est bénéfique pour l’environnement et pour nos économies respectives, puisque le traitement des matières organiques se fait à meilleur coût que l’enfouissement. Et c’est sans oublier que la loi nous y contraindra, de toute façon à partir de 2020. Les bonnes habitudes doivent donc se prendre, dès maintenant! »
La présentation complète peut-être visionnée en tout temps sur la chaîne YouTube de la Ville de Rivière-du-Loup, dont le lien se trouve en page d’accueil du site web de la Ville (VilleRDL.ca).